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Les députés retardent l’adoption du Rapport d’exécution du Budget 2020

Emergence – Le Rapport d’exécution du Budget de l’Etat exercice 2020 était au menu de la plénière du mardi 29 juin de l’Assemblée nationale. Cet exercice est une première au parlement guinéen.

L’opération s’inscrit dans le cadre de la transparence dans la gouvernance économique et financière de l’État.

Après les débats, les députés ont exigé du ministre du Budget, le dépôt de la Loi de règlement, histoire de se conformer à la pratique de transparence dans la gestion du budget de l’État.

Pour le Président de l’Assemblée nationale, le gouvernement a fait preuve de sagacité dans l’élaboration et la présentation de ce document. Amadou Damara Camara ne s’est pas privé de féliciter le ministre Ismaël Dioubaté pour cette nouvelle réforme. « Pour la première fois, et selon la loi, il (ministre du Budget) a déposé le rapport d’exécution du Budget avant les six mois de la fin de l’exercice. En plus, l’étude de ce rapport, nous attendons la Loi de règlement parce que le rapport ne peut pas être une loi, et la Loi de règlement une autre loi sur la même exécution du même exercice. L’Assemblée nationale prend acte du rapport et votera sur la loi de règlement. »

Après cette réserve, il est donc question que le ministre du Budget face parvenir la Loi de règlement qui est, en réalité, une explication détaillée de l’utilisation du Budget de l’Etat sur l’exercice écoulée. Elle doit être validée par la Cour des comptes avant qu’elle n’atterrisse à l’hémicycle.

Précisons que le ministre du budget Ismaël Dioubaté a promis aux députés de déposer dans les meilleurs délais ladite loi de règlement conformément à la loi organique sur la loi de finances.

Rappelons enfin que l’exécution du Budget présenté à l’Assemblée nationale par M. Diaoubaté fait état d’une croissance économique de 7% réalisée en 2020 contre une prévision initiale de 5,2%. Le document fait état de 18 757,45 milliards de francs guinéens de recettes contre un objectif de 21 364,1 milliards GNF, et des dépenses budgétaires de 15 558,67 milliards GNF y compris les ressources extérieures contre l’objectif de 26 830,04 milliards en loi de finances rectificative (LFR).

Alpha Mamoudou Diallo