«Ce que nous souhaiterions, l’Etat peut ne pas nous donner de l’argent, mais à l’occasion du 08 mars par exemple, qu’il fasse un peu la différence entre les basins, les lépis tissés par des jeunes guinéens. Donc, il vaut mieux assister les jeunes tisserands qu’aider les entreprises européennes ou chinoises».
Tel est le cri du cœur de Diallo Mamadou Saidou, président directeur général d’ARTEX-Textile, artisanat de Guinée. Une structure basée à Coyah, Sanoya, à la périphérie de Conakry, capitale guinéenne.
A la faveur du 08 mars, fête des femmes, leur service n’aura pas été sollicité. Mais, à l’occasion du salon de l’entrepreneuriat qui se déroule du 13 au 14 mars, c’est ARTEX, selon lui, qui a habillé tous les organisateurs. « Ça, c’est déjà quelque chose qui va beaucoup lancer des produits d’ARTEX», s’enthousiasme-t-il à emergencegn.net.
Artex, qui existe depuis sept ans, excelle dans la teinture, la décoration intérieure, le linge de maisons et habillement.
Il s’active du début à la fin du processus pour s’assurer que le produit qu’on va mettre sur le marché est de bonne qualité. Selon un circuit à deux étapes. «Le centre que nous avons créé forme les jeunes qui intègrent la coopérative pour la production. Après la production, l’entreprise vend le produit fini», explique M. Diallo.
«Certains n’ont pas apprécié notre façon de travailler, mais on s’est dit qu’il faut professionnaliser», estime le PDg d’ARTEX-Guinée.
Mme Diallo Kadiatou, explique qu’ «on a des tissus en métrage cent pour cent coton, tissé à la main. Des pagnes, pousses de coussin, des chemises indigo, des habillements, des nappes des maisons, des écharpes. On vend une chemise à 250 mille francs guinéens. Les écharpes, il y a 150 mille et 100 mille. Un mètre de l’indigo est vendu à 150mille francs guinéens».
Mamadou Saidou Diallo précise en définitive que «le local où nous habitons à Sanoyah, c’est l’Etat qui nous l’a octroyé. Ça, c’est quelque chose qu’il faut beaucoup apprécier d’abord. Ensuite, l’Etat est en train de faciliter les relations avec les institutions pour les besoins de financement. Nous sommes en train de signer des partenariats avec le ministère de la jeunesse et avec beaucoup d’autres ministères».
Youssouf Diallo