Emergence – Le Premier Ministre, le Dr Ibrahima Kassory Fofana a présidé cette semaine le lancement du processus d’élaboration du Plan national de développement économique et social (PNDES II) pour la période 2021-2025.
Cela sera fait au terme d’un atelier qui devrait connaitre la participation des partenaires techniques et financiers de la Guinée.
C’est donc dire, que le PNDES I est arrivé à terme. Celui-ci qui couvrait la période allant de 2016 à 2021.
On est alors à ce jour en droit de questionner le bilan de ce Plan de développement qui s’annonçait très ambitieux et qui a bénéficié à Paris, en 2017, lors des travaux du groupe consultatif, des intentions de financements à hauteur de 21,7 milliards dollars US.
Selon le ministère du Plan , le maitre d’œuvre, le Plan s’articule autour de quatre piliers : la bonne gouvernance (7,3% du budget) ; la transformation économique (49,3%) ; le développement du capital humain (38,2%) ; la gestion du capital naturel (5,2%).
Selon les communications officielles, près de 14 milliards dollars ont été investis pour financer ces axes prioritaires.
Difficile d’y croire, quand on sait, que des projets en faveur de la Guinée forestière qui devraient être financés par le Plan auraient été envoyés à la poubelle.
Autre chose, des observateurs estiment qu’il est impossible qu’un pays dont le PIB tourne autour de 2 milliards dollars US, puisse connaitre un investissement d’une telle dimension et que cela n’impacte pas positivement aussi bien le mode de vie des Guinéens que leur cadre de vie. Sachant que les projets de bitumage des voiries urbaines et d’autres grands projets de construction d’infrastructures routières sont financés par l’accord-cadre signé avec la Chine.
La grosse absurdité, soutiennent d’autres observateurs, est de savoir comment est-il possible qu’on puisse avoir un investissement d’un tel montant à ce jours, pour des promesses de financements qui n’ont été obtenues en 2017.
Autant de questions qui imposent à la ministre du Plan et du Développement économique, Mama Kany Diallo (sur la photo avec le PM Kassory, NDLR), plus de pédagogie et de transparence. Elle qui, apparemment, se donne la paternité de la mobilisation et de l’investissement des fonds .
Sadikou