La décision a été prise à l’issue d’une rencontre avec le Conseil café-cacao le 3 décembre 2020 à Yamoussoukro. Dans ce sillage, la Fédération des organisation des producteurs de café-cacao (FOP.CC), l’Association nationale des coopératives agricoles de Côte d’Ivoire (ANACACI), l’Association des producteurs et organisations professionnelles agricoles de l’ouest montagneux (APROPAM), la Fédération nationale des femmes productrices de café-cacao (FNFPCC) ont formulé plusieurs recommandations pour garantir leurs activités.
Il s’agit entre autres, de la suspension de leur collaboration autour des programmes de durabilité et de certification avec les chocolatiers et industriels qui s’opposeront au paiement du Différentiel de revenu décent (DRD). Selon les producteurs ivoiriens de cacao, sur les 100 milliards de dollars que génère la filière cacao, seul 6% reviennent aux producteurs. Plus grave, un producteur de cacao vit aujourd’hui avec 0.78 dollars/jour. Une situation alarmante qu’ils ont étalée au cours de cette réunion d’urgence.
Pour les producteurs de la filière cacao, cette concertation fait suite à des diffusions d’information dans la presse, faisant état de la réticence des industriels face au DRD. « Le Conseil du Café-Cacao a expliqué en long et large que certains industriels adoptent des stratégies pour contourner le paiement du DRD, dans l’optique de le faire échouer. Ce qui est d’ailleurs déplorable », soulignent les producteurs. Ils soutiennent que le salut des producteurs de cacao se trouve dans l’application de cette mesure, qui leur permet de gagner 400 dollars sur chaque tonne de cacao vendu par nos deux pays. « Le DRD touche 100% des producteurs ivoiriens et ghanéens contrairement aux programmes de certification et de durabilité », ont-il insisté, raison pour laquelle ils ont félicité les chocolatiers, industriels et négociants qui ont accepté de soutenir le DRD.
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