Emergence – Le gouvernement guinéen a mandaté jeudi les ministres en charge des Mines, du Budget et des Transports de signer deux conventions relatives à un chemin de fer et un port en eaux profondes devant être réalisés dans le cadre de l’exploitation des blocs I et II du gisement de fer de Simandou.
Le gouvernement donne son feu vert suite à la signature, l’année dernière, d’une convention de base qui prévoit un investissement total de 15 milliards de dollars par le Consortium Winning pour le développement de la mine de fer de Simandou nord.
Le volet infrastructures ferroviaires prévoit la construction d’un chemin de fer de 650 à 679 km, tandis que celles portuaires misent sur un port en eaux profondes d’une capacité de 80 millions de tonnes par an, à Matakang, dans la zone de Forécariah.
La construction du port va coûter un milliard de dollars d’investissement. En ce qui concerne le chemin de fer, le coût prévisionnel est de 5,5 milliards de dollars.
La durée des deux conventions est de 35 ans.
Il est prévu que les infrastructures tombent dans l’escarcelle de l’Etat guinéen au bout de ce délai.
Selon un communiqué du gouvernement, le Consortium projette aussi 1,5 milliard USD pour la construction des équipements et installations de la mine, 7 USD milliards pour l’extension de la capacité de la Mine, du port et au doublement de la voie ferrée. Ainsi que 1 milliard USD pour la construction de l’aciérie d’une capacité de 500 000 tonnes.
On rappelle que le Consortium SMB-Winning qui détient les blocs 1 et 2 de Simandou comprend entre autres la Société Minière de Boké et la compagnie singapourienne Winning Shipping. L’Etat guinéen est également actionnaire du groupe avec 10% de parts.
Le reste de riche gisement de fer (les blocs 3 et 4) appartiennent à Rio Tinto, Chinalco avec l’Etat guinéen comme co-actionnaire à hauteur de 15%.
Samuel Camara
dcm@emergencegn.net