Émergence – Au premier trimestre de l’année, la directeur général des douanes s’est montrée très efficace. L’institution a mobilisé à elle seule, 50% des 3 752,98 milliards de francs guinéens de recettes mobilisées par les régies financières sur la période.
Les soldats de l’économie guinéenne peuvent bomber le torse. Et pour cause. Entre janvier et mars, ils ont apporté à l’économie nationale 1 878,65 milliards de francs guinéens, dépassant même les prévisions du ministère du Budget qui tablaient sur 1 846,34 milliards. Le taux de mobilisation se situe autour de 102%.
Cette performance du secteur douanier représente 50% de toutes les recettes mobilisées par les principales régies financières de l’Etat guinéen sur tout le trimestre.
La Direction nationale des impôts arrive ensuite en deuxième position avec 1 797,03 milliards de francs guinéens, soit 45,75% des recettes mobilisées.
Vient enfin la Direction nationale du Trésor et de la Comptabilité Publique avec 157,30 milliards de francs guinéens, environ 4,2%.
La forte mobilisation des recettes douanières s’explique principalement par l’accroissement des impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationales. Celui-ci était adossé aux droits de douanes et autres droits à l’importation pour 737,45 milliards de francs guinéens et taxes à l’exportation pour 225,37 milliards de francs guinéens.
D’autres facteurs et non des moindres ont aussi participé à cette performance de la douane guinéenne. A titre d’exemple, la baisse du prix de baril sur le marché international enregistrée au début de l’année et le maintien du prix du carburant à la pompe a entraîné une augmentation des recettes des produits pétroliers. A cela s’ajoutent également l’application du Tarif Extérieur Commun (TEC) de la CEDEAO avec la Taxe d’ajustement à l’importation (TAI), de même que le paiement des droits par virement RTGS, la réduction des délais et les coûts de dédouanement et la mise en place d’une nouvelle procédure de dédouanement des marchandises après la fin du contrat avec le Bureau Veritas.
Samuel Camara