Émergence – En Guinée, les opérations de passation des marchés publics sont parfois émaillées de corruption. C’est du moins le constat d’impuissance établi jeudi par le nouveau gouvernement lors de son premier Conseil.
C’est le Président de la République qui a lâché la bombe. Du moins, à en croire le compte-rendu fait par Aboubacar Sylla, ministre des Transports et Porte-parole du gouvernement.
Rapportant les instructions du président Alpha Condé, il a réaffirmé la détermination du Chef de l’Etat à renforcer les mécanismes et règles de contrôle des passations de marché publics. Ceci, selon le ministre Sylla, « afin de lutter efficacement contre la corruption qui affecte ces opérations ».
Aucun détail n’a été avancé sur la nature de cette corruption ni son ampleur sur le système économique et financier du pays.
Mais cette révélation officielle au terme du Conseil des ministres vient confirmer les appréhensions de plusieurs observateurs qui estiment que des pratiques peu orthodoxes gangrènent les procédures de passation et d’exécution des marchés publics. Une situation qui a pour conséquence principale, le retard voire l’inexécution de beaucoup de marchés de construction de route et de bâtiments étatiques distribués par népotisme et dont les financements sont parfois décaissés en toute impunité.
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