Selon les informations obtenues par BFM Business, la marque au losange va annoncer la suppression de 15.000 postes dans le monde, dont plus de 4500 en France. En revanche, aucune fermeture d’usine ne sera annoncée.
Renault va tailler dans le vif. Selon les informations obtenues par BFM Business, la marque au losange va annoncer la suppression de 15.000 postes dans le monde, lors de la présentation de son plan d’économies, vendredi matin.
« On a effectivement une annonce de 15.000 suppressions de postes dans le monde » a confirmé sur BFM Business, Franck Daout, délégué syndical central CFDT Renault à la sortie d’un comité central social et économique (CCSE). « En France, on aurait environ 4500 emplois supprimés » qui ne seront pas des licenciements secs mais des départs à la retraite non remplacés.
Pas d’annonces de fermetures
« La bonne nouvelle, c’est que cela va se passer dans le cadre d’une négociation globale, dans une première phase avec les pouvoirs publics et dans une deuxième phase avec les organisations syndicales » poursuit le délégué syndical.
Quant au sort des sites français, Franck Daout confirme que 5 usines « sont dans le collimateur » de la direction, à savoir celles de la Fonderie de Bretagne, de Dieppe, de Flins, de Choisy-le-Roi et de Maubeuge. Pour autant, la direction ne devrait pas annoncer de fermetures d’usines en France. « Ce serait malhonnête » prévient Franck Daout. « Il y a des discussions qui doivent être engagées (…) mais on n’est pas sur la fermeture de sites pour l’instant. »
Projets alternatifs
D’autant plus que les syndicats contestent la surcapacité de production de Renault. « La France n’est pas concernée par ces surcapacités » insiste Franck Daout.
« On va repartir sur de bonnes bases, on va tout remettre sur la table » poursuit le syndicaliste. « on va demander systématiquement des expertises économiques et puis on va également travailler pour proposer des projets alternatifs sur tous les sites qui sont concernés. »
Renault, comme les autres constructeurs automobiles, traverse une période très compliquée en raison de la crise mais aussi des fortes tensions apparues dès l’arrestation de son ancien patron Carlos Ghosn, fin 2018.
Le groupe Renault compte 180.000 salariés dans le monde, dans 39 pays.
Source : bfmtv.com