Par les temps qui courent, les audits constituent une expertise dont toute administration se doit d’intégrer pour une gestion rationnelle et saine de l’économie nationale. Certes les audits ne sont pas la panacée face aux bandits à col blanc, mais ils constituent un outil d’appréciation dans la gestion d’une entité.
En Guinée, une bonne brochette de cabinets d’audits naissent et rivalisent d’ardeur dans la traque de cadres indélicats, en termes de gestion.
Au moment où le détournement de deniers publics et autres malversations financières constituent une gangrène pour l’économie nationale, les audits ont l’avantage de suivre à la loupe la traçabilité des opérations pour enfin juger de leur normalité.
Brandis le plus souvent comme un outil politique, donc de règlements de compte, les rapports d’audits ne sont malheureusement pas mis sur la place publique. Ils servent dans la majorité des cas à la chasse aux sorcières. Des cas de rapports sans suite sont légion dans un pays
dont l’économie est encore sous perfusion. Il faut dire que l’opacité est souvent la chose la mieux partagée dans le pays. Il y va de la crédibilité d’une économie de jouer franc jeu. Les institutions bancaires de renommée internationale, tiennent à la transparence comme la prunelle de leurs yeux.
Les cabinets d’audits aussi internationalement reconnus que moins connus apportent une bouffée d’oxygène dans une saine gestion des maigres ressources financières. A condition qu’ils opèrent le plus librement au monde, sans interférence ni immixtion des politiques, les
audits évitent au pays la dilapidation des recettes. Autre chose, les audits participent à la moralisation de la gestion publique au moment où les ressources financières se réduisent en peau de chagrin.
El hadj Mohamed