L’une des missions de la banque centrale de la République de Guinée, BCRG, est bien la surveillance des banques primaires du pays. De ce fait, la BCRG procède constamment à des contrôles pour se rassurer sur l’état santé financière de ces institutions bancaires où de milliers de clients déposent leurs avoirs.
Lors de son passage devant les députés pour présenter la politique monétaire du pays à l’occasion de l’examen du projet de loi de finance initiale exercice 2020 à l’assemblée nationale, le gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée, a rassuré les élus du peuple : « …aujourd’hui le secteur bancaire est de plus en plus solvable et résilient. En effet, le produit net bancaire s’est accru de 20 ,1% par rapport à fin septembre 2018, pour s’élever à 1862,39 milliards de francs guinéens à fin septembre 2019. Les principaux ratios prudentiels sont respectés par les banques. Il s’agit notamment :
-de la norme relative aux fonds propres fixés à un minimum de 100 milliards de francs guinéens,
-du ratio de solvabilité, qui s’est situé en moyenne à 14,8%,
-du ratio de liquidité qui en moyenne de 130 %,
-du ratio de transformation qui s’est situé en moyenne à 80% pour une norme de 60% » a déclaré Louceny NABE.
Il a aussi indiqué que le fonds de garantie des dépôts bancaires a été rendu opérationnel par le paiement effectif des cotisations des banques dans des comptes ouverts à cet effet à la BCRG.
Ainsi, dira-t-il, grâce à ce fonds, les déposants pourraient être indemnisés à hauteur d’un certain montant en cas de faillite d’une banque, sans recourir au budget de l’Etat.
A rappeler qu’en 2011, la Banque africaine de développement agricole et minier, BADAM est tombé en faillite. Les 10 mille clients de cette banque ont subi des pertes qui s’élèvent à plusieurs milliards de francs guinéens. Depuis lors, les autorités notamment celles de la BCRG, ont renforcé le dispositif de contrôle pour éviter de telles situations dommageables.
Boubacar DIALLO