Les lampions se sont éteints, mardi soir, au bord de la lagune Ebrié, au complexe Sofitel Hôtel ivoire, juché sur la crête de la très chic zone de Cocody, sur la 8ème édition du forum économique du secteur privée ivoirien, sous l’appellation de la CGECI Academy 2019, avec pour thème : « environnement des affaires, quel modèle à privilégier pour les entreprises en Afrique ».
On retiendra fondamentalement que ce qui a marqué ce rendez-vous des hommes d’affaires du continent, ici à Abidjan, c’est la participation fort remarquée de Paul Kagamé, à l’ouverture des travaux ; Le président Rwandais, considéré par beaucoup comme le Chef d’Etat le plus réformateur du continent, adulé et apprécié des milieux d’affaires au delà de son pays, pour avoir redonné du cuir et du mordant au secteur privé de son pays, en créant au bénéfice de celui, un environnement qui lui permet de se développer à une vitesse grand V.
Aussi, la délégation d’hommes d’affaires, 50 chefs d’entreprises, qui ont accompagné le président Kagamé à ce forum, ont eu des échanges nourris avec leurs pairs de la Côte d’ivoire notamment. Un MUO, signé entre les patronats des deux pays, devrait aider à renforcer l’axe de coopération Abidjan-Kigali.
A la cérémonie de clôture de ce rendez-vous de haut niveau, sous l’hégide du secrétaire général de la présidence ivoirienne, Patrick Achi, il a été recommandé la promotion de secteurs privés robustes en Afrique, sur des décennies, pour permettre de tirer le continent d’épaisseur et de le propulser vers les cimes d’un développement harmonieux et partagé.
Au nombre des recommandations sanctionnant ce forum, qui a mobilisé plus de 5 mille participants venant de plusieurs pays d’Afrique dont une petite délégation guinéenne emmenée par le CNP-Guinée, il faut citer, entre autres :
-Encourager tous les acteurs à oeuvrer en équipe, pour la promotion d’un environnement des affaires, qui accèlere le développement des entreprises africaines ;
-Améliorer la qualité et le dynamisme du partenariat et les cadres d’échanges et de dialogue réunissant l’Etat et le secteur privé ;
-Initier des réformes garantissant l’accès aux financements à tous les types de PME ;
-Créer un cadre réglementaire pour les financements alternatifs à l’endroit des start-up ;
-Accroître la part des PME dans la commande publique et leur garantir de meilleurs délais de paiement ;
-S’approprier les programmes d’intégration aussi bien bien régionaux que continentaux notamment la ZLECAF, comme leviers de croissance pour les entreprises africaines ;
-Améliorer la fluidité des échanges domestiques et internationaux, pour une meilleure compétitivité des entreprises ;
-Améliorer la qualité de l’offre et l’accès aux infrastructures de base, pour toutes les entreprises notamment au sein des zones industrielles ;
-Sur plan fiscal, améliorer le cadre de collaboration entre les contribuables notamment le secteur privé et l’administration fiscale ;
-Accélérer la mise en œuvre de la réforme fiscale, en mettant l’accent sur l’élargissement de l’assiette fiscale ;
-Créer un environnement sécuritaire favorable à l’investissement ;
-Garantir la sécurité juridique et judiciaire pour le développement des entreprises ;
-Créer les conditions favorables à l’innovation et à la protection de la propriété intellectuelle ;
-Adapter les curricula aux évolutions sectorielles notamment dans les secteurs d’avenir, telle que l’économie numérique ;
Dans son mot de clôture, Monsieur Patrick Achi, secrétaire général de la présidence ivoirienne, a salué l’apport du secteur privé de son pays, estimé à hauteur de 90% aux ressources de l’Etat de Côte d’Ivoire.
Enfin, on notera que ce forum, a été ponctué de pas moins de 25 panels, animés par des représentants de l’État ivoirien, au plus haut niveau et par d’experts venus du Rwanda et d’ailleurs.
Les interventions de Mme Louise Kanyonga, directrice de Rwanda development board, sur la mise à profit du capital, ont particulièrement impressionné.
Rdv est pris pour l’édition 2020, qui pourrait se tenir dans la même période, avec un léger décalage, a laissé entendre Monsieur Jean Marie Acah, avec un peu de sourire, espérant que la présidentielle ivoirienne qui doit avoir lieu dans la même période, se déroule sans grands heurts.
D’Abidjan, Demba Sidicki, Envoyé spécial