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Blocs 1 et 2 de Simandou : qui pour reprendre le gisement de fer ?

Dans un décret présidentiel diffusé à la télévision guinéenne, l’État a lancé en fin de semaine dernière un appel d’offres pour trouver un successeur à l’homme d’affaires franco-israélien Beny Steinmetz pour la reprise des blocs 1 et 2 du gisement de fer de Simandou.

Les blocs 1 et 2 du gisement de fer de Simandou – plus important gisement de fer du continent –  vont-ils trouver un repreneur après des années de contentieux entre l’État guinéen et le patron de Beny Steinmetz Resources Group (BSGR) ?

Si aucun nom n’a encore circulé, Abdoulaye Magassouba, ministre des Mines et de la Géologie en Guinée, se disait ouvert à toute proposition dans une interview à Jeune Afrique en avril dernier. « Maintenant que les blocs 1 et 2 sont revenus dans le giron de l’État, nous ne nous interdisons rien, et surtout pas de trouver un accord avec un seul et même consortium pour les quatre blocs : ceux récupérés de BSGR, ainsi que les blocs 3 et 4, encore détenus par Chinalco et Rio Tinto [qui souhaite sortir du projet, ndlr] », avait-il déclaré.

Si les acteurs miniers sont nombreux sur le continent, trouver un repreneur ne sera pas aisé pour l’État guinéen. Une reprise devrait être peu probable par le groupe chinois Chinalco (actionnaire de Rio Tinto à hauteur de 13% et coactionnaire de Simandou à 49%) puisqu’il n’a toujours pas confirmé le rachat des parts de Rio Tinto des blocs 3-4 du site de Simandou. De son côté, le géant brésilien Vale est empêtré dans des affaires au Brésil, et le groupe australien BHP Billiton a annoncé dès 2012 son retrait progressif de l’Afrique.

Avec Jeuneafrique