Comme indiqué précédemment, la République de Guinée est entrée dans la zone de libre-échange continentale-ZLEC, en compagnie de 52 autres pays de l’Union africaine. Exceptés le Nigeria, l’Égypte et le Bénin qui se sont abstenus de signer le document y afférent.
Les objectifs de cette ZLEC sont donc de : créer un marché unique pour les marchandises et les services ; faciliter la libre circulation des personnes, afin d’approfondir l’intégration économique du continent africain ce, conformément à la vision panafricaine d’une « Afrique intégrée, prospère et pacifique » telle qu’énoncée dans l’Agenda 2063.
Elle devrait par ailleurs contribuer à la circulation des capitaux et des personnes physiques et faciliter les investissements en s’appuyant sur les initiatives et les développements dans les États parties et les CER.
La ZLEC consiste également à jeter les bases de la création d’une union douanière continentale à un stade ultérieur ; favoriser des chaînes de valeur régionales propices à l’intégration dans l’économie mondiale, redynamiser l’industrialisation, la compétitivité et l’innovation contribuant ainsi au progrès et au développement socio-économiques de l’Afrique.
Défis à relever…
Selon les autorités du ministère du Commerce, la Guinée devait relever un certain nombre de défis, pour être bien en phase avec les réalités d’un marché commun, base de l’intégration économique.
Il s’agit de faire face à la faible qualification des ressources humaines et leur sous exploitation du fait de l’inadéquation entre la formation et le besoin du marché de l’emploi.
La faible capacité d’offres ; l’insuffisance d’infrastructures appropriées (routières, portuaires, ferroviaires, énergétiques, hydrauliques, technologiques etc..) ; les coûts élevés des facteurs de production pour les entreprises, PME et PMI ; les difficultés de conformité aux normes internationales requises pour l’accès aux marchés internationaux sont de ce lot de carence à combler.
Sans oublier le manque de crédits agricoles et l’absence de spécialistes en commerce international au sein des missions diplomatiques guinéennes.
C’est pour cette dernière raison d’ailleurs que, les services des diplomates guinéens sont ardemment sollicités, afin de relever ces défis. Parmi lesquels, celui de trouver des partenariats et débouchés pour les produits agricoles dont la qualité, croit-on savoir au ministère du Commerce, est universellement reconnue : café, cajou, ananas, mangues, fonio, produits halieutiques… pour contribuer au redressement de notre balance commerciale à travers l’Agence Guinéenne de Promotion des Exportations.
Youssouf Diallo