Les Guinéens en sont toujours à se demander à quand, enfin, la relance de leur compagnie nationale de téléphonie mobile, l’ex SOTELGUI ?
A l’arrêt depuis bientôt une décennie, puis liquidée avec à la clé un plan social qui a traité et réglé le licenciement des quelques 1600 employés qui y travaillaient, l’ex Sotelgui, devenue Guinée Télécoms, peine toujours à renaître de ses cendres.
Fait choquant, c’est l’énorme gâchis déjà occasionné par un processus de relance, totalement en panne. Pour quelles raisons ? mystère et boule de neige !
En effet, il faut dire que pas moins de 38 millions de dollars, sont déjà passés à la trappe, pour rien, peut-on l’affirmer, sans risque de se tromper.
Ce montant qui a été débloqué par la Chine, dans le cadre d’un prêt avec Eximbank de 50 millions de dollars US, avait servi à l’achat d’équipements, d’outils et de technologies, qui s’étaient pour la plupart révélés, inadéquats ou inadaptés, à l’issue d’un audit engagé, suite à la nomination d’un directeur général à la tête de la société, il y a environ trois ans.
Le problème, est que le plan de correction qui a été adopté à l’époque, pour sauver ce qui pouvait l’être, n’a jamais été exécuté.
Il était simplement question de recruter un bureau de contrôle, qui devait surveiller les travaux de correction à effectuer sur les équipements et outils acquis grâce aux 38 millions de dollars débloqués par la Chine.
Mais cette étape ne sera jamais franchie. Les autorités de tutelle, à qui il revenait de recruter ce bureau, ne l’ont toujours pas fait. Conséquence, lesdits équipements seraient désormais hors d’usage après deux ans.
Lors de son récent passage devant la presse, pour présenter les acquis de sa gestion à la tête du département des télécommunications, le ministre Moustapha Mamy Diaby, s’est simplement borné à annoncer que la Sotelgui n’existe plus et qu’en lieu et place, il existe désormais Guinée Télécoms. Pas plus !
Bouba
