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Mines : l’option d’annulation de la convention de GAC sur la table

Emergence – La compagnie Guinea Alumina Corporation est dans une mauvaise passe. L’Etat guinéen envisage très sérieusement d’annuler sa convention minière. Motif : refus de coopérer sur le projet de construction d’une raffinerie d’aluminium.

 

Depuis l’arrêt des exportations de bauxite en novembre, des discussions étaient en cours entre les deux parties pour parvenir à un chronogramme révisé. Et patatras. Les autorités guinéennes soupçonnent Emirates Global Aluminium (EGA), la société mère de GAC, de faire tourner en rond.  Elles mettent alors sur la table l’option de révoquer la convention minière.

L’information a d’abord été révélée par les agences Reuters et Bloomberg.

 

Pour l’heure, la décision n’est pas entérinée au sommet de l’Etat. Mais une source bien introduite a révélé qu’elle est « irréversible », estimant que « GAC n’a jamais voulu avancer ».

 

La décision de retrait aurait été notifiée à la compagnie qui n’a pour l’instant pas réagi. Mais dans une déclaration parue dans des médias internationaux, EGA a réaffirmé sa volonté de travers avec les autorités guinéennes à la résolution de la crise.

 

Pour rappelle, c’est en novembre que les exportations de GAC ont été stoppées sur ordre de l’administration guinéenne. La compagnie a exporté 14 millions de tonnes de bauxite en 2023 et 10,8 millions de tonnes l’année dernière.

 

Dans sa convention révisée signée en 2013, la société devait construire une raffinerie d’alumine de 2 millions de tonnes, extensible à 4 millions de tonnes d’alumine par la suite. L’usine devait entrer en production en 2022, selon l’accord.

 

Samuel Camara