La Guinée se hisse dans le cercle restreint des neuf pays africains qui devraient enregistrer une croissance économique supérieure à 6 % en 2025 et 2026, d’après les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI). Elle rejoint ainsi le Rwanda, l’Ouganda, la Zambie, l’Éthiopie, le Niger, la Côte d’Ivoire, le Bénin et la Tanzanie parmi les locomotives économiques du continent.
Cette performance remarquable intervient dans un contexte mondial marqué par de nombreuses incertitudes économiques. Elle pourrait être amplifiée par la mise en exploitation prochaine de la gigantesque mine de fer de Simandou, située dans la région forestière au sud-est du pays. Présenté comme le plus grand projet minier du continent africain, ce gisement pourrait produire, à terme, plus de 100 millions de tonnes de minerai de fer de haute qualité par an.
Selon les estimations, l’entrée en production de la mine, attendue pour la fin de l’année 2025, pourrait propulser le produit intérieur brut (PIB) de la Guinée avec une hausse cumulée de 26 % d’ici à 2030.
Au-delà des indicateurs macroéconomiques, cette dynamique devrait également se traduire par des retombées positives sur l’emploi, les infrastructures et les finances publiques.
Dans une Afrique de l’Ouest confrontée à des défis persistants tels que l’inflation et les tensions budgétaires, ces perspectives offrent un souffle d’optimisme. Pour la Guinée, l’enjeu majeur sera de convertir cette croissance annoncée en un développement réel, inclusif et durable.
Daouda Yansan