L’entrepreneuriat demeure un levier stratégique pour le développement économique en Afrique, en particulier pour l’insertion des jeunes et l’autonomisation des femmes. Conscients de cet enjeu, les gouvernements, à travers les ministères en charge de la Jeunesse et de la Promotion féminine, ainsi que de nombreuses ONG, associations et fondations, multiplient les initiatives pour encourager cette dynamique. Pourtant, le secteur entrepreneurial fait encore face à de nombreux défis.
C’est dans ce contexte que Mme Ann Dienaba Keïta, ancienne directrice générale de l’Agence Guinéenne de Promotion des Investissements (APIP), par ailleurs meilleure femme entrepreneure de l’année aux awards d’Emergence magazine, était l’invitée de la rencontre « Les Jeudis de la presse », organisée à l’ambassade des États-Unis à Conakry. Elle y a partagé son expérience et livré son analyse sur les freins qui entravent encore le développement de l’entrepreneuriat guinéen et africain.
Lors de son intervention, Mme Keïta a tenu à souligner les nombreuses opportunités économiques offertes par le marché ouest-africain, notamment en termes de démographie, d’intégration régionale et d’accès à de nouveaux marchés.
« Les opportunités sont diverses aujourd’hui. Nous avons un marché très ouvert », a-t-elle affirmé, avant d’ajouter : « Il faut déjà penser que nous avons une population d’environ 14 millions de personnes. »
Elle a également mis en avant l’atout stratégique que représente l’appartenance à la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui facilite les échanges entre les pays membres.
Mme Keïta a enfin salué l’ouverture de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), une initiative qui ouvre de vastes perspectives commerciales.
« Aujourd’hui, avec la ZLECAF, ce sont plus de deux milliards de personnes qui deviennent des clients potentiels pour tout entrepreneur africain », a-t-elle déclaré, exhortant les porteurs de projets à penser au-delà des frontières nationales.
Daouda Yansané
