Premier magazine dédié à l’économie guinéenne et africaine

Revue annuelle des sociétés publiques : sur 40 sociétés publiques, seules 7 ont versé des dividendes à l’État .

Emergence-Les 18 et 19 décembre 2024, le ministère de l’Economie et des Finances, à travers la Direction Générale du Portefeuille de l’État et des investissements privés, a organisé la revue annuelle des sociétés publiques. Une première, dit-on, dans l’histoire de la gestion des sociétés d’État en Guinée.

Placé sous le thème « Quelle dynamique pour une meilleure gouvernance des Sociétés Publiques ? », cette revue a réuni des acteurs clés, notamment des experts du secteur public et des responsables des entreprises publiques.

L’objectif principal derrière cet exercice était d’évaluer la performance des entreprises publiques et de mesurer leur contribution à l’économie nationale. Une façon de réévaluer le rôle crucial que jouent ces entreprises dans le développement économique de la Guinée. Car une meilleure gouvernance des sociétés publiques pouvait permettre de maximiser leur impact sur la croissance économique et de renforcer la compétitivité du pays sur le plan régional et international.

Il ressort de cette revue qu’il y a des préoccupations autour du cadre légal et de la rentabilité des entreprises publiques. Le cadre légal et institutionnel régissant les sociétés d’État n’est pas vulgarisé. Pire, très peu de sociétés publiques disposent d’un cadre réglementaire conforme aux normes en vigueur.

Sur les 40 sociétés d’État recensées, seulement 27 ont des statuts conformes à la réglementation. Une situation qui crée une série d’anomalies qui entravent la bonne gestion et la rentabilité des sociétés publiques. Le ministre de l’Economie et des Finances, Mourana Soumah, aurait instruit la mise en place de mesures urgentes pour mettre fin à cette lacune et mettre les sociétés publiques en conformité avec la législation, en particulier la loi L056. Il va falloir mettre en conformité les statuts de ces entreprises avec la législation en vigueur. Ces réformes étaient indispensables pour rendre ces sociétés plus compétitives et surtout plus transparentes. Également des réformes structurelles doivent s’opérer pour renforcer le contrôle interne et la gestion des ressources dans les entreprises publiques.

En ce qui concerne la participation à l’économie nationale de ces sociétés publiques, les chiffres sont peu reluisants. Sur les 40, seules sept sociétés publiques ont réussi à verser des dividendes à l’État, pour un total de 1 200 milliards de GNF, soit environ 50 % des recettes non fiscales de l’État. Une contre-performance notoire qu’il faille corriger si l’Etat veut rentabiliser ces entreprises.

Naplèlon