Emergence – Le gouvernement guinéen multiplie depuis quelques semaines les campagnes de vulgarisation des nouveaux textes récemment signés par les départements sectoriels pour mieux encadrer l’activité de l’orpaillage.
Jeudi 17 octobre, une réunion de sensibilisation a ainsi été organisée à Kankan, capitale de la région qui assure l’essentielle des productions aurifères et diamantifères du pays.
Conduite par le ministre des Mines Bouna Sylla et ses collègues Djami Diallo de l’Environnement et Général Ibrahima Kalil Condé de l’Administration du territoire, ladite rencontre d’information a mobilisé les administrateurs régionaux et préfectoraux de Kankan, l’Union nationale des orpailleurs de Guinée (UNOG) et d’autres acteurs du secteur.
C’est au gouvernorat que ces échanges se sont déroulés. Ils portaient essentiellement sur le Régime de l’activité artisanale et procédure d’identification des couloirs, l’Autorisation et Organisation de l’exploitation mécanisée, l’Encadrement de l’exploitation artisanale et mécanisée et les Modèles types de cahier de charges. Quatre arrêtés récemment signés par les ministres en charge des Mines, de l’Environnement et de l’Administration du territoire.
Dans un élan de pédagogie, les ministres ont rappelé les raisons qui ont motivé la suspension de l’exploitation artisanale de l’or en mai dernier. Une décision prise dans le souci de renforcer la préservation de l’environnement et booster les revenus des communautés et de l’Etat.
Ils ont insisté sur l’esprit de cette réforme qui va permettre à l’activité de l’orpaillage de se dérouler dans des conditions sécuritaires optimum et de favoriser une hausse de la contribution du secteur à l’économie nationale, selon nos sources.
Dans cette dynamique, les envoyés du gouvernement ont particulièrement insisté sur les conditions d’octroi des couloirs pour l’exploitation mécanisée, la réhabilitation environnementale et les obligations qui incombent désormais au titulaire de l’autorisation portant exploitation mécanisée.
Dans le Nabaya, la délégation gouvernementale est revenue sur les avantages des récentes réformes. Notamment la création d’emplois directs et indirects, l’augmentation des recettes fiscales de l’Etat, mais aussi le renforcement de la lutte contre la dégradation de l’environnement.
Le ministère des Mines et de la Géologie indique dans une notre consultée par Émergence que l’autre objectif attendu est « la contribution accrue et visible au développement local des zones minières artisanales ».
Faut-il rappeler que c’est dans la soirée de ce même jeudi 17 octobre que les trois ministres, dans un communiqué conjoint, ont annoncé la levée de la suspension de l’exploitation artisanale de l’or du diamant et autres matières précieuses sur toute l’étendue du territoire national.
Samuel Camara