Emergence – Après l’étape de Dubréka et Mamou, le ministère de l’Environnement et du Développement durable poursuit la campagne de reboisement de l’année 2024. Le samedi 12 juillet, c’est la forêt classée de Kakimbo, située dans la commune de Ratoma, à Conakry, qui a reçu la visite d’une forte délégation gouvernementale conduite par le Premier ministre Amadou Oury Bah.
Cette cérémonie a connu également la présence des ministres en charge de l’Environnement et du Développement durable, l’Administration du territoire et de la Décentralisation, des infrastructures, de l’Agriculture et de l’Élevage, de la Fonction publique, ainsi que celle du Directeur général de Fonds de l’Environnement et du Capital Humain (FECAN), Fodé Touré et de son équipe.
A l’occasion de la cérémonie officielle qui précédé les activités de reboisement, la ministre de l’Environnement et du Développement durable, Madame Djami Diallo, a rappelé les premières qui se déroulées à Dubréka et à Mamou, marquées par la mise en terre symbolique de près de 4500 plants. Ceci, afin de matérialiser l’engagement du gouvernement pour la restauration des têtes de source des grands cours d’eau de la Guinée.
Les services techniques déconcentrés du ministère de l’environnement joueront un rôle d’appui conseil et aussi d’accompagnement auprès des communautés et ONG contractantes, assureront la coordination du suivi sur le terrain, a-t-elle affirmé.
« Je tiens à souligner que le respect des engagements des parties sera suivi avec la plus grande rigueur de notre part et qu’un suivi trimestriel des actions sera assuré par les services centraux, et mon cabinet », a dit la ministre.
La cérémonie de ce weekend visait la mise en terre de 5000 plants en synergie avec des ONG locales.
« En effet, le reboisement est une affaire de tous. Nous invitons donc chaque Guinéen et chaque Guinéenne à prendre davantage conscience du rôle et de l’importance des arbres et des forêts pour la vie sur terre. Nous en appelons au changement de comportement. Mon département a pris l’engagement de freiner d’urgence la déforestation, à travers une gestion durable des forêts, et l’augmentation des surfaces vertes protégées », a relevé la ministre de l’Environnement et du Développement durable.
Cette année, il faut rappeler qu’en collaboration avec le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, et des écoles, le département de l’Environnement espère appliquer la loi Fria avec les mots d’ordre suivants : « une naissance, un arbre » ; « un anniversaire, un arbre » ; « un mariage, un arbre ».
Le Premier ministre Amadou Oury Bah, a d’abord promis d’accompagner le ministère de l’Environnement à payer ses cotisations au niveau des organisations dont la Guinée est membre.
L’Etat guinéen a des obligations de manière spécifique dans la question de l’environnement, mais pour la mise en œuvre, il faut qu’il y ait une synergie d’action avec l’ensemble des ministères sectoriels concernés, dans la mise en œuvre des obligations qui incombent à la collectivité nationale, a fait savoir le Chef du gouvernement. « Vous avez à juste titre fait remarquer que lors des rencontres internationales puisque nous n’avons pas payé nos cotisations, vous n’avez pas droit à la parole, et vous êtes obligés de vous cacher. Nous allons répercuter votre doléance, au niveau du ministre en charge des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger. Et également, le ministre en charge des finances » a promis le premier ministre, chef du gouvernement. »
Le Premier ministre s’est également félicité de cette synergie d’action entre le gouvernement, les collectivités locales et les ONG de sauvegarde de la nature.
Il a salué l’idée de remettre en marche la Loi Fria. « Il faut la revisiter et être encore beaucoup plus offensif dans l’implication de tous, pour que cela soit effectif pour les baptêmes, pour les décès, pour les mariages, bref toutes activités », a indiqué le Premier ministre.
« Nous avons pour ambition, de faire du Fouta Djallon, un patrimoine mondial de l’humanité en ce qui concerne la question environnementale. Cela nous implique les obligations à remplir. La Guinée doit être leader dans la question de reboisement, pour en faire ce que Dieu a fait de la Guinée un véritable paradis terrestre. D’où la nécessité de faire du ministère de l’environnement, un ministère clé d’un gouvernement qui doit chercher d’autres sources de revenus pour que nous ambition en ce qui concerne la question climatique soit remplie. Aujourd’hui, nous plantons 5 000 arbres ici. Uniquement sur 2 hectares à Kakimbo. Monsieur le ministre de l’Administration du territoire, madame la ministre de l’environnement, faites un arrêté conjoint pour donner des objectifs à l’ensemble des collectivités de ce pays, dès à présent. Pour au moins, que chaque délégation spéciale puisse encourager ces ressortissants à planter 10 000 arbres. Et que les sites soient bien délimités par des technologie modernes, pour qu’on sache où sont plantés ces 10 000 arbres pour 2024. Et à la fin de l’année prochaine, par un système géo-localisation, nous pouvons évaluer combien d’arbre ont pu survivre. C’est un objectif qu’on peut atteindre, », a conclu Amadou Oury Bah.
Daouda Yansané