Emergence-C’est l’une des révélations faites lors de la présentation du rapport du Groupe de la Banque Africaine de Développement sur sa stratégie décennale 2024-2033 pendant les Assemblées annuelles de la banque à Nairobi au Kenya.
En Afrique, on estime que la corruption coûte environ 148 milliards de dollars par an au continent, tandis que les transferts de bénéfices vers l’international représentent environ 275 milliards de dollars. Soit un total de 423 milliards de dollars de pertes pour le continent.
Le Pr Kevin Urama, économiste en chef et vice-président pour la gouvernance économique et la gestion des connaissances de la BAD, qui a présenté le rapport, a indiqué l’importance d’une gestion solide de la politique macroéconomique ne peut être sous-estimée. « Une telle gestion permet de réduire la perception des risques, de diminuer le coût du capital et d’exploiter plus efficacement les ressources disponibles. Si nous parvenions à adopter une politique macroéconomique robuste et à maintenir une gestion rigoureuse et responsable, comme l’a suggéré le président, nous pourrions non seulement conserver ces ressources essentielles sur le continent, mais aussi maximiser l’efficacité des fonds externes que nous mobilisons », a-t-il déclaré.
Le rapport fait plusieurs recommandations stratégiques. Renforcer la mobilisation des recettes domestiques devrait constituer une priorité absolue. Actuellement, le ratio de pression fiscale par rapport au PIB de l’Afrique reste faible à 13,6 %, un chiffre bien inférieur à celui d’autres régions. « Avec un ratio de collecte de la TVA qui atteint seulement 24% de son potentiel, l’Afrique a un espace significatif pour augmenter ses revenus internes. L’augmentation de ce ratio non seulement fournirait des fonds supplémentaires pour le développement, mais aussi stabiliserait les économies face aux chocs externes », a indiqué le Pr Urama.
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