Emergence – Les voyants économiques ne sont plus au vert en Guinée. Les autorités du pays qui en sont conscientes scrutent toutes les stratégies afin de renflouer les caisses de l’Etat.
Pour l’heure, la suppression de centaines d’EPA est l’alternative la plus probable pour augmenter les maigres ressources financières du pays, cela en faisant assez d’économie sur les dépenses liées au fonctionnement de ces nombreuses entreprises.
Dans une interview accordée à TV5 Monde, à Kigali au Rwanda, alors qu’il est en mission, le Premier ministre guinéen a annoncé des mesures envisagées par son gouvernement pour gérer la crise économique dont le pays traverse sous cette transition.
Pour le faire, Bah Oury annonce la suppression, dans les jours à venir, de près de 200 établissements publics à caractère administratif (EPA).
Cette décision vise selon le chef de gouvernement à juguler la crise et optimiser l’utilisation des ressources limitées du pays, tout en soulignant que les EPA ont, à divers degrés, « impacté négativement la répartition des revenus de transfert de notre pays ».
C’est pourquoi, ajoute Amadou Oury Bah, « Nous avons pris une ferme résolution de s’attaquer aux conservatismes qui font que la Guinée a évolué pendant très longtemps dans une logique inflationniste. C’est la raison pour laquelle dans les prochains jours, on va annoncer la suppression de beaucoup d’établissements publics qui, d’une manière ou d’une autre, ont impacté négativement la répartition des revenus de transfert de notre pays ».
Nous avons constaté, dit-il, que les administrations publiques ont eu une propension à déléguer une partie des responsabilités ministérielles au profit de ces établissements publics. « Donc, il faut dans une certaine mesure, rationaliser, mieux utiliser les maigres ressources dont nous disposons… Pratiquement, la grande majorité des EPA. Sur 277 EPA, nous allons ramener ces EPA à un nombre qui avoisine simplement les 99 ou 98 », a-t-il précisé.
Daouda Yansané