L’indice du capital humain mesure le niveau de capital humain qu’un enfant né aujourd’hui est susceptible d’atteindre d’ici ses 18 ans, compte tenu des services de santé et d’éducation dans son pays. Il mesure la distance qui sépare un pays d’une situation optimale de scolarisation et de santé. (Crédits : DR.)La Banque mondiale vient de lancer un nouveau plan visant à contribuer à la promotion du développement des compétences de la jeunesse africaine. Entre 2021 et 2023, elle prévoit notamment des investissements de l’ordre de 15 milliards de dollars pour le renforcement du capital humain en Afrique.
La Banque mondiale va renforcer ses actions en faveur du capital humain en Afrique. L’institution a annoncé en fin de semaine dernière qu’elle entend, lors de son prochain cycle de financement, augmenter de 50% ses investissements dans le capital humain du Continent. Ainsi débloquera-t-elle, sur les exercices 2021 à 2023, une somme de 15 milliards de dollars sous forme de dons et de financements concessionnels en ce sens. «La Banque mondiale investira ces fonds de manière stratégique pour lever les contraintes structurelles au développement du capital humain. Elle s’attachera par ailleurs à exploiter tout le potentiel de la technologie et de l’innovation pour changer la donne, et à prévenir et réparer les atteintes au capital humain dans les environnements fragiles et en conflit», a-t-on indiqué dans un communiqué.
Améliorer la santé publique et la scolarité des enfants
Cet investissement annoncé s’inscrit dans le cadre du nouveau plan pour le capital humain en Afrique lancé jeudi dernier. Celui-ci aidera les pays africains à renforcer leur capital humain et permettra à la jeunesse du Continent de grandir dans des conditions optimales, en bonne santé et en maîtrisant les compétences nécessaires pour s’imposer dans une économie mondiale en pleine transformation numérique, explique la Banque mondiale.
Pour rappel, l’Afrique subsaharienne est à la traîne dans le classement de l’indice de capital humain lequel permet de mesurer la qualité des investissements dans la prochaine génération de travailleurs d’un pays. « En cause, des taux élevés de mortalité et de retard de croissance, ainsi que l’inadéquation des performances scolaires aux attentes du marché de l’emploi, deux facteurs qui rejaillissent directement sur la productivité des économies», illustre l’institution de Bretton Woods.
Grâce au nouveau plan pour le capital humain, le taux de mortalité infantile pourrait reculer afin de sauver 4 millions de vies. Le plan évitera également à 11 millions d’enfants de souffrir d’un retard de croissance et améliorer de 20% les résultats scolaires des filles et des garçons. La concrétisation de ces objectifs pourrait améliorer l’indice de capital humain de l’Afrique et augmenter de 13% la productivité de la future génération de travailleurs, a ajouté la Banque mondiale.
«Si l’ensemble de la population d’Afrique subsaharienne était en bonne santé et bénéficiait d’une éducation de qualité du préscolaire jusqu’au secondaire, le PIB par travailleur de la région serait 2,5 fois supérieur à son niveau actuel», a commenté Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique lors du lancement du plan.
Source : La Tribune Afrique