Emergence – Les parties impliquées dans l’immense projet de mine de fer de Simandou, dans le sud de la Guinée, attendent les conclusions d’une nouvelle étude de faisabilité dans le prochain trimestre. C’est du moins ce que nous apprenons de sources très bien introduites.
Cette étude de faisabilité devrait définir un nouveau coût d’investissement et probablement une nouvelle échéance pour la construction des infrastructures, précisent une source qui a préféré garder l’anonymat.
L’information a été confirmé par le géant minier Rio Tinto.
« Nous sommes en train de finaliser des études de faisabilité avec le gouvernement », a dit le PDG de Simfer Gerard Rheinberger lors d’un entretien avec la presse à Conakry.
« Tant que ces études ne sont pas conclues, le coût des investissements est susceptible d’évoluer », a-t-il dit, ajoutant que ces études devraient être finalisées dans les deux ou trois prochains mois.
Simandou est le plus grand gisement de fer inexploité au monde avec des réserves estimées à 2,4 milliards de tonnes. Ses teneurs évaluées à 65% sont les plus grandes, comparées aux 62% de la mine de Pilbara en Australie.
Les blocs 1 et 2 de l’immense gisement appartiennent à Winning Consortium Simandou (WCS), un groupe composé de UMS, Winning et China Hongqiao. Un accord signé l’année dernière permet à China Baowu Steel Group d’intégrer ce consortium. En revanche les blocs 3 et 4 de la chaîne de montagnes sont détenus par Rio Tinto et Chinalco.
L’accord-cadre signé par l’Etat guinéen et les différentes parties en 2022 et qui consacrait la création de la Compagnie du TransGuinéen (CTG) prévoyait la fin de construction du port et du chemin de fer en 2024 et le démarrage de la production dans le premier trimestre 2025. Mais les accords fondateurs des infrastructures paraphés le 10 août dernier viennent remettre en cause ce calendrier en prorogeant le délai d’un an.
Samuel Camara