En Guinée, le taux d’accès à l’électricité en milieu rural avoisine 7%. Un chiffre nettement en dessous des résultats escomptés. Pourtant, l’Etat est sur tous les fronts depuis plusieurs décennies pour faire envoyer l’électricité dans les foyers les plus reculés du pays.
Faible niveau d’investissement, manque de coordination entre acteurs, absence de meilleure planification des projets et programmes, cadre réglementaire non attractif pour les investissements. La liste n’est pas exhaustive. Les pannes qui assaillent le sous-secteur « Électrification rurale » sont multiples.
Pourtant, des initiatives soutenues au sommet de l’Etat, ne manquent pas. Après l’adoption en 2013 de la Loi L/2013/061/CNT définissant l’électrification rurale et son champ d’application, le président de la République a pris un décret en 2017 pour créer l’AGER (Agence guinéenne d’électrification rurale).
Des initiatives qui n’ont pas suffi à donner du courant électrique aux zones rurales. Les débats au cours des récents États généraux de l’énergie ont permis d’apprendre que seulement 29 localités sont électrifiées par extension de réseaux énergétiques à date et que 245 sont encore en projet.
Si les agricultures manquent d’électricité pour améliorer le conservation de leurs productions, la responsabilité incombe en premier à l’Etat. Les discussions menées par les spécialistes du ministère de l’Energie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures durant la conférence ont relevé plusieurs contraintes qui empêchent le démarrage réel du projet d’électrification rurale. Parmi celles-ci, l’absence de cadre règlementaire incitatif, le manque d’intérêt des investisseurs, la multiplicité des acteurs aux rôles moins définis et la nécessité d’améliorer le cadre juridique et règlementaire du sous-secteur « Électrification rurale ».
Emergence Mag N°21 / Juillet 2023