Emergence – La nomination de Noël Lamah et son équipe à la tête de l’Office national du Cinéma, de la Vidéo et de la Photographie est une lueur d’espoir pour le 7è art en Guinée. Pour preuve, de nombreuses initiatives visant à améliorer les conditions de travail et la qualification des acteurs évoluant dans les métiers du cinéma sont entreprises. Ce mardi 30 mai, la direction générale de l’ONACIG a annoncé la formation sur des métiers du cinéma pour 135 techniciens guinéens.
Le directeur général de l’ONACIG, Noël Lamah fonde l’espoir que cette série formation permettra non seulement de qualifier les acteurs du cinéma, mais aussi d’améliorer le contenu des œuvres cinématographiques.
« Nous nous sommes rendus compte que pour une véritable industrie du cinéma et pour relancer le secteur des métiers du cinéma, il faut forcément passer par la formation», a-t-il dit, précisant que la formation ainsi prévue se déroulera en deux phases à savoir le renforcement de capacité sur les métiers du cinéma et la formation initiale.
Pour mieux cerner les besoins, les dirigeants de l’ONACIG ont dû procéder à des échanges sur le terrain avec les intervenants dans les métiers du cinéma. « Nous avons mis en place des modules de formations avec Canal Plus. Cet accord va nous permettre de former 135 techniciens aux neuf métiers du cinéma »,a précisé M. Lamah.
Les domaines pris en charge sont entre autres la production, la réalisation, le montage et l’ingénierie de son.
Pour atteindre son but, l’institution a créé un lien sur son site pour permettre aux personnes désireuses de s’inscrire.
« Notre rencontre s’articule sur l’état d’avancement des soumissions en ligne. Parce que nous avons mis un lien sur le site de l’ONACIG et ce lien permet à tous ceux qui veulent participer à cette formation de s’inscrire pour nous permettre d’avoir une base de données, une traçabilité des différentes inscriptions. Également, ça nous permettra au bout du tunnel d’avoir une sélection fiable. A travers les différentes candidatures, il y a une commission mixte composée de l’office national du cinéma, de canal plus et des formateurs. Pour qu’à la fin 15 personnes soient choisies par métier du cinéma. Pour que ces 15 personnes puissent avoir l’expertise des formateurs qui ont en plus de la connaissance académique ont un réseau de formateurs de techniciens et peuvent faire un réseautage pour connecter les techniciens guinéens à d’autres de la sous-région », a expliqué le directeur général.
Ce qui permettra, in fine, à l’Office national du cinéma d’avoir une base de données des techniciens dans les neuf métiers de cinéma.
Pour sa part, Fatou Diané, Responsable de la Cellule de communication de Canal Plus a fait savoir que sa dispose d’une expertise dans le domaine. « Au niveau de Canal Plus, nous avons un label qui s’appelle Canal plus Diversity. C’est notre label de formation qui accompagne toute formation. Aujourd’hui l’ONACIG nous a approché dans le cadre de la formation des métiers de l’audiovisuel. Leur souhait est qu’à terme le contenu du cinéma guinéen soit exporté à l’international».
A en croire Madame Diané, Canal Plus est déjà disposé à utiliser les productions cinématographiques guinéennes pour peu que es contenus répondent aux normes. « On voudrait que le contenu guinéen soit vu sur nos antennes. Pour cela, il faut déjà travailler à la base qui n’est autre que la formation. Nous avons des professionnels, mais le monde de l’audiovisuel évolue très rapidement. Donc, pour pouvoir accompagner cela, il faudrait que nous fassions des renforcements de capacité. C’est dans ce cadre que nous avons lancé des appels à candidature pour les neuf formations. Deux vont démarrer dès le mois de juin et les autres vont se poursuivre en fonction de la disponibilité du formateur »
Daouda Yansané