Emergence – Sous la présidence du ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi et président du Conseil interministériel, Conakry a abrité du 17 au 19 mai, la Revue sectorielle conjointe 2022 entre gouvernement guinéen et ses partenaires techniques et financiers de l’éducation.
Durant trois jours, les acteurs du monde de l’éducation et la formation se sont planchés sur plusieurs sujets liés à ce secteur. Du mode de financement, de la qualité de la formation, de la condition de vie des formateurs à la qualité des infrastructures scolaires, les participants ont touché tous les sujets liés à l’école guinéenne.
Ainsi, dans un rapport lu par de Tiguidanké Sylla, Directrice nationale adjointe du numérique au ministère de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, les participants ont formulé des recommandations qui sont entre autres : Accroître effectivement le budget de l’éducation dans le budget de l’État conformément aux engagements pris lors du sommet de New York.
Ils ont aussi appelé à convertir les dettes de la Guinée afin de mieux financer le secteur de l’éducation. Aussi, ils ont souhaité que le secteur privé participe de manière significative au financement de l’éducation en mettant en place des modalités, telles que le prélèvement de taxes spéciales sur certains produits comme le carburant et la recette minière.
D’autres recommandations ont été faites. Il s’agit de l’institutionnalisation des discussions régulières entre les ministères du secteur du budget, de l’économie et des finances, le Premier ministre et le président de la République afin de discuter du financement de la politique éducative, le renforcement des capacités des ressources humaines pour faciliter le décaissement des montants de la Formation continue et en entreprise (FCE). Puis, le rehaussement du Titre 3 (Biens et Services) pour améliorer la qualité de l’éducation, le développement du préscolaire en augmentant les subventions allouées à ce niveau d’éducation.
Par ailleurs, la revue a recommandé d’établir un leadership fort en lien avec la réforme sur l’état de base, et si possible, créer une équipe technique chargée des réformes et de mutualiser les efforts pour la digitalisation du secteur de l’éducation.
Au nom des ministres du système éducatif guinéen, le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, Guillaume Hawing, a exprimé sa satisfaction par rapport aux résultats obtenus et les recommandations faites par les participants.
Il a annoncé la volonté des départements en charge de l’éducation de s’approprier de ces différentes recommandations pour la qualification de l’école guinéenne.
Daouda Yansané
