Emergence – Il est désormais évident, et cela ne fait l’ombre d’aucun doute, qu’au ministère des Mines, c’est la pensée unique avec le seul maitre à penser, en l’occurrence le ministre Moussa Magassouba. Lui qui fait pourtant dans le tâtonnement.
Dans ce département où les choses vont à vau-l’eau, on est interdit de dire ce qui ne plait pas au chef. Le Directeur préfectoral des Mines de Mandiana l’a appris à ses dépens.
S’exprimant dans le journal de Djoma Média sur la gestion actuelle des permis et convention minière, Mamady Konaté n’a pas caché son inquiétude et son agacement à propos. « Il faut que le président envoie des techniciens pour comprendre ce qui freine le secteur », sont entre autres propos qui ont amené la hiérarchie, sans barguigner, à le limoger.
Lisez l’intégralité de ce qui a couté sa place au Directeur préfectoral des Mines et de la Géologie de Mandiana.
« Si vous entendez secteur minier, c’est les permis qui sont octroyés. Et depuis l’arrivée du CNRD, il n’y a pas eu de signature de permis ni de convention. Il y a des sociétés même qui attendent leurs conventions. A Mandiana par exemple, il y a trois grandes sociétés qui sont à la porte et qui attendant leurs conventions avec l’Etat. Les impacts d’abord, c’est le chômage de la jeunesse qui est là avec nous, et le chômage technique des travailleurs et géologues qui étaient avec eux, qui sont en arrêt technique.
Les mines sont envahies par les orpailleurs, par ce qu’ils croient que la société a fait le décapage et laisser les minerais. Tout ça dépend du département, parce que quant à moi, je dirai que le président est là tous les jours à signé les documents. Mais si le département n’est pas prêt à envoyer les documents, ça va retarder.
L’appel que j’ai à lancer, il faut que le président revoit au niveau de tous les secteurs du département pour comprendre ce qui ne va pas. Il peut même mettre un comité de réflexion qui peut venir vers les départements et demander aux directeurs généraux ce qui ne va pas et ce qui leurs empêchent de faire avancer le secteur. Parce que le ministre n’est qu’un politique, les techniciens sont les directeurs généraux et les secrétaires généraux. C’est eux qui peuvent faire avancer le département, ce n’est pas le ministre. Le ministre a un poste politique même s’il est du secteur, mais son poste est un poste politique et tôt ou tard il va quitter. Il faut que le président envoie des techniciens pour comprendre ce qui freine le secteur. Vraiment je demande à mon ministre de revoir le retard dans la signature des permis et des conventions qui sont déjà à la porte. »
Sadikou
