Emergence – La Loi des Finances Rectificative (LFR) 2022 adoptée courant septembre par le Conseil national de la transition commence à livrer ses secrets. Plusieurs institutions et pas des moindres voient leurs budgets rabotés de plusieurs milliards de francs guinéens. Emergence vous explique.
Commençons par une précision importante. La LFR approuvée par les parlementaires de la transition prévoit 26 292 milliards GNF de recettes et 30 666 milliards GNF de dépenses. Soit un déficit budgétaire de 4 373 milliards de francs guinéens à combler par des souscriptions d’emprunts et des cessions d’actifs, entre autres.
Après donc l’ambition démesurée qui a caractérisé la Loi des finances initiales, le ministère du Budget s’est rendu à l’évidence de la rareté des ressources. Conséquences, plusieurs institutions vont devoir se serrer la ceinture.
A commencer par la Présidence de la République. Le budget du Palais Mohamed V est calé désormais sur 668,7 milliards GNF contre 673,09 milliards de francs guinéens dans la LFI. Soit une réduction de 4,3 milliards de francs guinéens. Le budget de la Primature est aussi raboté de 20,5 milliards de francs guinéens, passant de 89,4 milliards GNF dans la LFI à 68,8 milliards de francs guinéens dans la LFR 2022.
Dans les deux cas, les dépenses de personnel et les dépenses d’investissements sont les volets qui font objet de réajustement.
Le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation enregistre un rabais de 40 milliards GNF. Celui en charge du Travail et de la Fonction publique, 14 milliards GNF.
Une coupe de 96,3 milliards GNF est opérée dans le budget du ministère de l’Agriculture qui doit se contenter de 655,7 milliards GNF. Son allocation budgétaire dans la loi des finances initiales était de 752,1 milliards GNF.
La plus grosse coupe est enregistrée au ministère de l’Economie et des Finances. La Loi des finances rectificative fixe le budget de ce département à 1 445 milliards de francs guinéens. Dans la LFI, celui-ci était projeté à 1 956 milliards de francs guinéens. Il est suivi du ministère des Infrastructures et des Transports qui devra se contenter de 1 680 milliards de francs guinéens contre 2 036 milliards initialement prévus dans la LFI.
Quelques départements régaliens restent cependant bien lotis dans le budget de l’Etat. Leurs allocations sont même en hausse dans la loi des finances rectificatives. C’est le cas du ministère Délégué à la Présidence chargé de la Défense nationale. Son budget passe de 3 060 milliards de francs guinéens à 3 887 milliards de francs guinéens, soit un accroissement de 827 milliards de francs guinéens.
Le ministère de la Sécurité et de la Protection civile connait une augmentation de budget de 118 milliards de francs guinéens. De 513 milliards GNF dans la LFI, son budget est de 632 milliards GNF dans la LFR.
Le ministère des Mines et de la Géologie connait une hausse vertigineuse de 137 milliards GNF. Son budget passe à 221,6 milliards de francs dans la LFR contre 84,1 milliards dans la LFI.
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