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22ème Congrès de l’AAEA en Guinée : les élus locaux auront un forum pour discuter des questions d’eau dans leurs localités

Emergence-Il y a quelques jours les activités du 22ème Congrès de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA) ont été lancées en Guinée. Des activités qui vont s’étendre jusqu’en février 2024. Le Directeur Général de la Société des Eaux de Guinée (SEG), Aboubacar Camara, cheville ouvrière de l’organisation de cet important évènement en Guinée, ne rate aucune occasion pour exposer l’objectif de ce congrès de l’AAEA.

Invité dans l’émission «On refait le monde» de nos confrères de Djoma TV ce jeudi 5 octobre, Aboubacar Camara, a rappelé que la question de l’eau, c’est d’abord la volonté politique, car si elle est-là, la mobilisation devient facile. Il dira que l’AAEA est composée d’anciens membres des sociétés des eaux africaines qui se réunissent chaque année dans un pays. C’est pour pouvoir booster et réfléchir sur la problématique de l’eau, pas seulement que dans le pays hôte, mais aussi en Afrique, dit-il.

Les entreprises guinéennes ne s’orientent pas vers le secteur de l’eau. Pourquoi ? Le Directeur Général de la SEG estime que c’est parce qu’il n’y a pas eu d’intérêts. « Nous allons créer des champions nationaux, nous allons dire aux investisseurs qu’il y a des jeunes guinéens aujourd’hui qui évoluent dans ce secteur. Que ça soit dans les zones périurbaines ou dans les zones rurales, mais qui sont méconnus, qui ont des compétences, mais vu qu’ils n’ont pas d’opportunités qui puissent mettre en avant leurs savoir-faire, ils restent dans l’ombre. Il y a la question de financement. Normalement la question d’eau et d’assainissement est gérée par les collectivités. Ce qui fait au cours de ce congrès, il y aura le forum des maires. Les maires pourront venir étaler les problématiques liées à la question de l’eau », a-t-il annoncé.

Le congrès va réunir des scientifiques, des techniciens, des sociétés ou entreprises impliquées dans le secteur de l’eau, les partenaires techniques et financiers. « Il s’agit de voir quels sont les problèmes que nous avons ? Quelles solutions les autres pays ont apporté pour que la question d’eau soit solutionnée chez eux ? Mais chez nous aussi pour voir et booster, inciter les entreprises guinéennes à s’orienter vers le secteur de l’eau. Aujourd’hui, quand vous prenez les BTP, vous pouvez trouver des entreprises qui évoluent dans le BTP et qui sont reconnues au niveau africain, mais la Guinée étant le château d’eau de l’Afrique de l’ouest, il n’y aucune entreprise guinéenne évoluant dans le secteur de l’eau. Donc, c’est une opportunité », a-t-il souligné.

Il faut noter qu’en novembre prochain, 44 ministres chargés des questions d’eau et d’assainissement des pays membres de l’AAEA seront à Conakry pour préparer l’évènement principal prévu en février 2024.

Naplèlon